Des nouveaux mots que j’écris, je ne m’y attends pas, ils tombent de là. Ils se posent. Ils s’écrasent. Ils se retrouvent. Ils ne se connaissent pas. Ils sont juste là. Ils tentent de trouver un sens. Mais ils cherchent à ne rien dire. Dire c’est parler. Ils se parlent. La bouche éteinte. Les lèvres ouvertes. A nu. Le désir qui gonfle. L’étreinte sans mots. La perle du plaisir.
L’un d’entre eux se détache. Il se retire. Il a un nouvel angle de vue, pour une fois, il voit. Il voit ses mots dont il s’est dégagé. Il s’étonne. Il ne comprend pas. Il les trouve plats. Alors il se retourne et me voit l’écrire. Je le vois qui m’aperçoit. Mes mots se troublent, il m’attire. Le plaisir le saisit, j’aime le voir se tordre. Mes doigts se rapprochent. Il aime mes caresses. Je le chéris. Il me mot dit. Je lui prends la lettre. Il se dénude. Mes doigts le pressent encore un peu. Il perd son sens et avec lui je m’y perds.
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