Ce matin, j’ai été réveillé à l’aube.
C’est un bruit sourd qui a écourté ma nuit, comme quelqu’un qui tapait sur le mur de la chambre. Je suis descendu dans la cuisine, il était à peine 6 heures du matin et j’ai allumé l’ordinateur.
Un de ces dimanches matin où tout le monde dort encore.
J’ai repris mes films dans ce calme apparent. Apparent car en bruit de fond le vent en colère pliait les arbres.
J’ai repris la rédaction des sous-titres des films «Mother». J’ai bien avancé, j’approche de la fin.
Concernant la diffusion, j’ai fait mon choix. Je les mettrai en ligne en privé. Ceux qui voudront les voir pourront m’écrire et me dire pourquoi ils veulent les regarder. En fonction de leurs messages, je leur donnerai ou pas l’accès. Ce pour plusieurs raisons. D’abord ce sont des films intimes, je ne peux pas les laisser en pâture. Ensuite, il y a des séquences avec ma fille, elle ne m’a pas évidemment pas donné son accord, encore trop jeune, je ne me voyais pas lui flouter le visage. Il y a de même ceux qui ne sont plus là et enfin parce qu’il y a ces rencontres avec ma famille, ces échanges, ces mots, des émotions qui demeurent très personnels.
Ces films que j’ai fait sur ma mère ne sont plus liés qu’à mon seul ressenti, ils sont devenus des films sur ma famille.
Mais quand j’y pense et les regarde, ces films sont aussi un instant dans le Monde. Ce que je veux dire par là, c’est que ce que je raconte c’est une histoire commune. Nous sommes tous, à un moment ou à un autre, touchés par la mort d’un proche.
Nous avons tous la même histoire avec chacun sa propre narration.
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