Ce matin, dans le brouillard en Mayenne, le temps évanoui s’écrit sur l’image.
Il ne se sépare que de notre présent immuable.
Éternellement, il fige une distance extensible qui ne cesse de se séparer de l’instant par la trace qui l’a définit.
La présence n’est qu’un fantôme de passage, une réalité qu’on ne peut percevoir que si l’on s’arrête, qu’on lève les yeux pour accueillir nos lumières dépassées.
Un matin en passant près du monument, il était là
Nous étions en voiture, direction Alençon. On est passé par Trans. Le brouillard épais s’est alors un peu dissipé. J’ai vu cette histoire émerger de la brume. Je me suis arrêté sans hésiter. C’était un monument aux morts de la guerre de 100 ans.
Cette sculpture m’a toujours fasciné, on dirait qu’elle s’est échappée d’une bande dessiné de Tardi.
Et ce matin là plongée dans la brume, il y avait un côté solennelle, voire tragique.
La ville d’Evron a utilisé par la suite cette photo pour les commémorations du centenaire de l’armistice.
La magie du brouillard en Mayenne a également inspiré ce poème.
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