Je m’interrogeais dernièrement sur le fait de faire ces films. Ce soir, c’est sur le fait d’écrire ces réflexions que je m’interroge. Ça tourne en rond.
C’est compliqué d’être honnête avec ses pensées. Alors écrire c’est essayer de comprendre, de décortiquer, assimiler d’une certaine manière enfin au moins un peu.
Mais clairement, comment réussir à prendre du recul sans être directement influencé par ce qui nous affecte ?
N’allant pas chez le psy, non pas que je sois contre, je pense que je fais mes séances pour des lecteurs invisibles. Poser ces choses, c’est un prétexte introspectif.
Je me dé-couvre à travers ces réflexions.
Se dé-couvrir
C’est en soit un exercice d’écrire comme ça, c’est comme faire de la gym. Sauf que là c’est pour être un peu plus transparent. S’entretenir, histoire de ne pas sombrer dans une aliénante répétition, dans un quotidien qui pourrait écraser une émotion nécessaire, et pour prendre conscience. Affiner sa mémoire pour ne pas être piégé dans une nostalgie douloureuse et sclérosante, s’écouter et évacuer l’autocritique systématique et dégager l’inefficience.
Moi là, la mort de ma mère, ça passe pas.
Je bloque. Depuis son départ, je dérive.
Trop perturbé, j’ai besoin de poser.
De la pudeur ? Non je ne pense pas. Peut-être de la peur, celle de se retrouver seul avec ça.
Et après ça change quoi de toute façon ?
Rien, juste beaucoup de questions pour peu de réponses.
Et je continue à me demander si un jour je diffuserai ces six films.
[MAJ 01 avril 2024 – le premier épisode est désormais en ligne]
Leave A Reply