Chaque matin elles me prennent, enfin non, elles sont là. J’essaie de les identifier. Elles ont une cause. La précarité. Et puis depuis quelques jours j’ai l’impression que j’arrive à les adoucir. La pensée. Elles viennent de la pensée, les idées viennent cogner mon abdomen et le déchirer.
Il suffit simplement de panser mes pensées. De trier. D’identifier et de ne retenir que les positives. Et enfin, ces temps-ci, je trouve les bonnes qui tentent de raisonner les angoissantes. J’y pense et je pense. Puis l’écris. Et enfin vit.
Un remède de longue haleine qui ne doit pas être vain et ne doit pas repartir de rien. C’est à dire que les souffrances de la veille n’ont plus lieux de refaire surface. Je les ai assimilé le matin précédent.
C’est le cycle de la vie qui m’influence et me tord en deux. Il me suffit juste de me dégager de l’instant. Me projeter vers celui du demain pour comprendre le présent qui d’hier en était la réponse.
Voilà… tout d’un coup c’est plus doux.
Mon ventre sait que j’ai encore des histoires à vous dire et il est même saisi ce matin à 7h48 d’un désir de sex. Faire l’amour. Jouir seul ou avec elle, pour elle, grâce à elle c’est si beau. Comment peut-on réduire l’art d’aimer à un ticket de métro ? J’en reviens.
Ces angoisses ne sont qu’un prétexte à ma feignantise d’assumer l’originalité d’une vie. La chance unique d’être en vie et artiste. Le reste n’est que matériel. Oui, vraiment. Tout s’arrange dans le concret, finalement c’est si évident, il faut se laisser le temps d’accepter, de cerner, comprendre et résoudre. Ce n’est qu’un petit jeu de la vie obligé mais pas si insurmontable. L’angoisse réelle est celle de ne plus rien avoir à dire, à créer, à ériger et je n’en suis pas encore là…
donc, tout va bien.
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