Ce souvenir ambigu dans cet hôtel habite encore ma mémoire. On sélectionne toujours ses souvenirs. On n’en préserve que certaines beautés. On les choisit. Avec son passé, c’est une décision et une option de vie que l’on opère. S’accrocher à ce qui nous empêche de sombrer. Ce n’est pas refouler c’est décider, décider peut-être par contre de refouler.
Sur ces images, avec Emmanuelle, je pense à la nouvelle vague.
On est à Pigalle, on fait des photos, j’imagine Godard et Coutard qui se démerde pour éclairer la pièce avec une seule lumière.
J’entends aussi le silence de la chambre et me souviens de l’alcool qui ne m’avais pas enivré.
Je goûte le décalage.
Je sens la projection.
Je vois aussi l’adieu.
La chaleur est trop froide.
L’amitié est au bout du bout.
C’était une parenthèse où l’on n’avait pas les mêmes rôles.
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